Pour un hôtelier, l’électricité est un pôle de consommation indispensable à son activité.
Elle lui permet d’offrir à sa clientèle une expérience parfaite, qu’il s’agisse de préparer les repas et conserver les aliments, de créer l’ambiance lumineuse idéale ou de trouver la température optimale. Et elle assure globalement le fonctionnement continu des services essentiels comme la climatisation, le chauffage, les ascenseurs ou la blanchisserie.

Par ailleurs, la bonne maîtrise des coûts énergétiques permet de réinvestir dans les équipements et services pour améliorer l’expérience client.
Enfin, en optant pour une offre d’énergie verte, l’hôtelier peut renforcer son image de marque et répondre aux attentes d’une clientèle de plus en plus soucieuse de l’environnement, offrant ainsi une expérience qui allie confort et responsabilité.
Mais sur un marché de l’électricité toujours plus marqué par l’incertitude et la volatilité des prix, il n’est pas facile de pouvoir se repérer. Si l’on ajoute à cela les évolutions réglementaires et la multiplication de fournisseurs et d’offres disponibles, c’est parfois un vrai parcours du combattant pour choisir le contrat idéal répondant aux besoins des hôteliers.
Partez pour un tour d’horizon avec Gaël Joly et Matthieu Chatelain, Directeur Général et Directeur Commercial chez Mint Energie, pour identifier les bons critères, se donner des éléments de comparaison et avoir toutes les clefs en mains pour trouver la meilleure offre d’électricité pour un hôtel.

Gaël Joly : Ce qui frappe tous les secteurs, c’est l’augmentation globale des prix de ces dernières années. Cette augmentation est autant liée au marché en lui-même qu’aux coûts de transport, ou encore au besoin de renforcer le réseau. C’est finalement le résultat de plusieurs facteurs additionnés les uns aux autres.
Même si le gros de la crise de 2022 est passé, et qu’une “nouvelle normalité’’ a été retrouvé et que les prix se sont stabilisés depuis 1 an environ, la facture globale est significativement plus élevée qu’auparavant, parfois jusqu’à +50% pour un certain nombre de nos clients hôteliers, l’électricité est devenue, hors achat des matières premières et salaires, un des premiers postes de dépense…
Gaël Joly : En effet, s’ajoute à cette hausse générale une absence de visibilité pour les entreprises. Nous l’avons évoqué, les prix sont désormais beaucoup plus volatils qu’historiquement. Le marché a tendance à réagir plus fortement aux actualités géopolitiques.
Ensuite, le déploiement de moyens de production moins pilotables, comme les énergies renouvelables, peut avoir pour conséquence de mettre le système en tension quand la production est abondante ou absente. Un déficit de vent va toucher frontalement la production d’électricité en Allemagne, une sécheresse diminuer la production du nucléaire ou de l’hydroélectrique en France et va entrainer une interdépendance.
Pour vous donner un ordre de grandeur, il y encore quelques années, les prix du marché de gros variaient de 1 à 2% /jour. Désormais, cette variation monte fréquemment à 5 ou 6%. Et cette volatilité pèse davantage qu’avant, avec la fin de la protection de l’ARENH (Accès Régulé à l’Électricité Nucléaire Historique) qui permettait à tous les fournisseurs alternatifs de s’approvisionner en électricité auprès d’EDF dans des conditions fixées par les pouvoirs publics.
Autre incertitude : l’avenir réglementaire. Quelles seront les suites de l’ARENH ? Quel sort pour les CEE, les crédits carbones ou les obligations de baisse de consommation ? Beaucoup d’hôteliers sont dans le flou.
Matthieu Chatelain : Oui, effectivement. Mais encore faut-il être en mesure de pouvoir comparer des offres pertinentes. La comparaison des prix est aujourd’hui un exercice très compliqué, avec toutes ses composantes (électron, transport, réglementaire…)
Il est devenu difficile pour un client de comprendre sa facture, ce qu’il achète, combien cela va réellement lui coûter, quelles sont les conditions de son contrat… Notamment pour un hôtelier qui n’a pas les connaissances d’acheteurs spécialistes de l’énergie. Les hôteliers ont certes le choix entre beaucoup plus de fournisseurs, et ils ont bien intégré qu’ils pouvaient regarder ailleurs que chez les opérateurs “historiques”… mais lequel choisir ?
Matthieu Chatelain : Notre travail commence toujours par l’analyse fine des consommations. Nous étudions les courbes de charge des sites, identifions les pics, les creux, les comportements énergétiques atypiques. Cela nous permet ensuite de déterminer des leviers d’optimisation adaptés à chaque cas.
Prenons l’exemple d’un établissement à la montagne et d’un établissement sur le littoral. L’hôtel de montagne aura une demande énergétique principalement axée sur le chauffage et la production d’eau chaude pour faire face aux basses températures, tandis que l’hôtel sur le littoral aura une demande majoritairement liée à la climatisation pour gérer la chaleur estivale. Bien entendu, ces deux types d’établissement partageront des besoins communs pour l’éclairage, la cuisine et les équipements généraux, mais les pics de consommation varieront en fonction des saisons et des activités principales
Matthieu Chatelain : Bien sûr. C’est d’ailleurs souvent une source d’économies sous-estimée. Il arrive assez fréquemment que la puissance de compteur des contrats d’électricité souscrits par les hôteliers soit inapproprié par rapport à leurs besoins réels. S’il s’agit d’une puissance trop élevée, cela génère forcément un surcoût superflu. Si au contraire elle est trop basse, des pénalités financières en découleront.
Ces frais supplémentaires peuvent parfois être évités, soit en modulant sa consommation, soit en choisissant le bon niveau de puissance, soit les deux… Notre analyse précise des usages nous permet de déterminer la puissance optimale pour éviter à nos clients ces augmentations de factures.
Pour vous donner un ordre de grandeur, nous avons ainsi mené une optimisation de puissance pour l’un de nos clients hôteliers, Altapura, qui lui a permis de réduire de 10% sa facture sur 1 an.
“ Entre 30 et 40% des entreprises qui sont devenues nos clients n’avaient pas le bon niveau de puissance dans leur contrat précédent ! ”
Matthieu Chatelain : C’est une réalité pour les hôteliers et même l’ensemble des clients professionnels. Pour vous donner un ordre de grandeur, entre 30 et 40% des entreprises qui sont devenues clients Mint Énergie n’étaient pas au bon niveau de puissance dans leur contrat précédent ! J’insiste encore une fois : les hôteliers sont à la tête de petites structures, ils n’ont pas l’expertise d’un acheteur spécialisé dans l’énergie qu’on pourrait trouver au sein de grandes entreprises.
L’optimisation de puissance ne reste cependant qu’un levier parmi d’autres pour réduire durablement les coûts. Notre expertise fait le reste grâce à une analyse précise des usages réels du client.
Matthieu Chatelain : Comme je l’indiquais juste avant, c’est tout notre accompagnement de conseil énergétique qui va permettre de mener cette optimisation de puissance globale. On va analyser les données de consommation du client à travers ses courbes de charge. Et c’est une première étape clé, avant un diagnostic énergétique plus élargi.
Pour que ce travail soit effectué correctement, cela passe par beaucoup de proximité et d’échanges avec le client, pour une compréhension fine de son métier et de ses contraintes, et aussi beaucoup de savoir-faire avec nos équipes d’Energy Management.
Matthieu Chatelain : Pour ce qui est des résultats, c’est évidemment variable d’un client à l’autre. Mais c’est souvent significatif, à plus forte raison dans un contexte de prix haut et de recherche d’économies. Pouvoir accéder aux données de consommation directement depuis l’espace client Mint Énergie permet également de mieux comprendre sa consommation et ses factures et de bien mieux piloter sa dépense en énergie. L’un de nos clients hôteliers est un resort important de la région de Montpellier, avec un golf international. Grâce à nos outils de pilotage, le directeur du golf apprécie particulièrement de pouvoir suivre de façon granulaire sa consommation, zone par zone, entre l’éclairage du practice, les écrans des joueurs, les bornes de recharges des voitures électriques ou le système d’irrigation.
Matthieu Chatelain : Complètement. Dans l’hôtellerie, l’activité peut varier dans le temps, et l’offre d’électricité doit savoir s’y adapter.
Il y a le cas des groupements hôteliers, qui comptent plusieurs établissements, qui vont en ouvrir ou en fermer pendant la période du contrat. Il est important pour eux de bénéficier d’un contrat flexible sur le nombre de sites, qui évite ainsi de renégocier pour tout ajout ou de payer des pénalités en cas de retrait de site.
Et il y aussi le cas des variations d’activités : tel établissement saisonnier qui va voir sa fréquentation augmenter, ou tel autre qui pour telle ou telle raison (mauvaise saison du fait de la météo, travaux dans la rue…) subit une baisse de ses recettes.
Dans ces différents cas, on va travailler étroitement avec les hôteliers pour anticiper leur activité. Parallèlement, notre département Energy Management va se servir de ces données pour projeter la consommation future et proposer l’offre la plus adaptée. Cela demande beaucoup d’expertise, de découverte, d’échange et de partage avec nos clients.
L’activité des établissements évolue : il est donc essentiel que l’offre suive le rythme de l’entreprise, sans pénalité ou renégociation permanente.
“Pour un hôtelier, anticiper est essentiel pour durer dans le temps.”

Matthieu Chatelain : Tout à fait. Pour un hôtelier, anticiper est essentiel pour durer dans le temps. Notre rôle est de lui donner un maximum de visibilité.
Lorsqu’on fait travailler nos experts sur leur courbe de charge, par exemple, on va repérer les périodes récurrentes de pic de consommation, périodes où le budget électricité sera plus important.
C’est ce que veulent les gestionnaires d’établissement : qu’on leur donne des signaux d’alerte en projetant leur consommation sur les 12, 24 ou 36 prochains mois. En analysant leur activité de façon aussi granulaire, mois par mois, on leur permet d’anticiper leurs besoins de trésorerie.
Gaël Joly : De la même façon, ces hôteliers attendent du conseil et de l’update, voire de l’anticipation quant aux évolutions de réglementation. Ils savent qu’ils vont devoir optimiser leur consommation énergétique. Ils ont déjà un certain nombre d’obligations, comme le décret tertiaire pour les grosses structures.
Il y a une vraie volonté de leur part de s’informer, et on les accompagne dans leurs prises de décisions. L’image de marque peut elle aussi entrer en jeu et définir des besoins spécifiques.
“ C’est toute notre raison d’être : rendre accessible à tous l’énergie et les solutions écoresponsables.”
Gaël Joly : C’est exactement cela, et c’est toute notre raison d’être : rendre accessible à tous l’énergie et les solutions éco-responsables. Nous le savons : les critères de prix ont pris une place prépondérante du fait du contexte inflationniste récent. Nous devons donc accompagner nos clients dans une démarche de transition afin de répondre à la fois à l’enjeu budgétaire et économique au moyen d’une consommation réduite.
C’est ce que nous avons fait pour le Resort de la région de Montpellier dont parlait Matthieu précédemment. Cet établissement combine une hospitalité 4 étoiles et un fort engagement écologique, et s’est doté d’équipements d’autoconsommation. Comme il s ‘agit d’un “jeune” ’établissement, ouvert en 2024, nous n’avions pas d’historique de consommation. Nous avons donc dû modéliser cette consommation, en intégrant ce que produiraient leurs équipements photovoltaïques et de géothermie. Cela nous permet de leur proposer aujourd’hui un approvisionnement électrique bien dimensionné, qui garantit le bon fonctionnement et le meilleur confort des installations du Resort, tout en intégrant ces équipements d’autoconsommation.
Nos différentes solutions permettent à nos clients d’avancer à leur propre rythme dans leur transition. D’abord en leur proposant une électricité verte, avec des Garanties d’Origine qui permettent un approvisionnement issu des énergies renouvelables à hauteur de 25, 50 ou 100% de la fourniture. Ensuite, par nos conseils sur leur consommation, en choisissant, par exemple, le bon niveau de puissance comme on l’expliquait plus haut. Notre analyse pointue des courbes de charge nous permet de les aider à consommer mieux, d’identifier ensemble où sont les sources de performance énergétique, voire de les conseiller sur des projets d’autoconsommation sur lesquels nous sommes très présents et continuons de nous développer.
Gaël Joly : Je résumerais en deux points. D’abord qu’avec l’évolution des prix, et à moyen terme les enjeux de décarbonation, le choix du bon fournisseur et de son accompagnement est devenu stratégique : c’est un vrai levier d’économies et un partenaire clé sur le chemin de la performance énergétique.
Ensuite de faire attention aux mirages du fournisseur “moins disant”, et de bien comparer des offres réellement adaptées, avec le bon niveau de puissance, le bon modèle de tarification et les bonnes conditions de contrat. Cela passe par de l’échange et une grande proximité avec son fournisseur, pour construire la bonne réponse. C’est cette approche conseil, de proximité, que nous défendons au quotidien chez Mint Énergie.
Notre équipe est disponible pour répondre à toutes vos questions. Nous sommes joignables par téléphone ou mail, du lundi au vendredi.